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J'ai réservé ma première sélection au petit tire-bouchon de poche en acier breveté par Jules Brangs en 1878. Deux bras
ou peut-être deux jambes aux courbes féminines épousent une mèche. Ces deux jambes s'ouvrent et s'écartent pour laisser place à l'érection de la mèche faisant corps avec
l'articulation. Dans cette position les mains ivres caressent sans savoir pourquoi ces jambes lisses en acier avant d'enfoncer vigoureusement la mèche dans le bouchon sous l'oeil
voyeur d'un bouton percé forçant les deux jambes à rester horizontales. Il ne reste plus qu'à tirer d'un mouvement sec pour extraire le bouchon et verser le délicieux breuvage dans la coupe.
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Pour cette deuxième sélection, j'ai choisi un autre célèbre tire-bouchon de poche français breveté par Eugène Serre le 23 avril
1934. Dénommé "Le Tire Seec" il est de fabrication simple et économique. Il s'apparente au tire-bouchon de Theodore Destroye avec pour le différencier une poignée à la forme légèrement
différente, un pliage astucieux de deux griffes formant un décapsuleur et un étrier monté avec une molette pour servir de coupe-verre. |
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Troisième sélection, pour ce grand tire-bouchon j'utiliserais la métaphore suivante "un tire-bouchon peut en cacher un autre". En effet ce
qui pourrait être un véritable Walker est en fait bien qu'il lui ressemble comme deux gouttes d'eau un Pérille. Le Perroquet, puisqu'il porte ce surnom sort des ateliers "Les Fils de Jacques
Pérille" époque Georges Creuse et l'oiseau date des années 30. Simple T surmonté d'un andouillet sur lequel on a incorporé une cloche courte pivotante et à fenêtres. Le bec sert de coupe muselet tandis que sur le haut de la cloche la huppe se transforme en décapsuleur.
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Quatrième sélection, c'est un tire-bouchon miniature à hélice en acier nickelé dit la "Ménagère". Ce petit bijou est monté en porte-clé, d'une
très bonne finition il n'est hélas pas marqué, de sorte qu'il sera difficile de l'identifier.
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Avant dernière sélection : Je dirai tout simplement, merci Bernard. Ce petit tire-bouchon de poche du XVIIIème siècle a changé de poche il
y a maintenant presque un an. Comme beaucoup de tire-bouchon de cette époque, il est entièrement en acier, l'étui héxagonal vient se visser sur la tige pour le transport permettant ainsi
une bonne protection des poches à moins qu'il n'ait servi à ouvrir les délicats flacons à parfum des demoiselles auquel cas il se trouvait lové dans les tiroirs des coiffeuses. Il possède une magnifique mèche à ruban. |
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Enfin pour cette dernière sélection, j'ai choisi un tire-bouchon à hélice puisque ma collection s'oriente dans cette direction. Son
fabricant est encore inconnu, on peut voir sur un des côtés de l'ailette le sigle D.P.A avec en dessous deux flèches entrecroisées. Contrairement aux tire-bouchons de Jacques Pérille,
l'hélice à trois branches est libre sur la tige filetée. |